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Question 293 — Éclaircissements supplémentaires à propos de la phrase “Je n’ai pas besoin de faire quoi que ce soit” (T-18.VII) par rapport aux “réalités du quotidien” 

Q : Dans le texte d’Un cours en miracles, je lis:

“Une fois que tu auras accepté Son plan comme étant la seule fonction que tu veuilles remplir, il n’est rien d’autre que le Saint-Esprit n’arrangera pour toi sans effort de ta part” (T-20.IV.8:4),

et ailleurs:

“Laisse-Lui [le Saint-Esprit] donc tes besoins. Il y subviendra sans y mettre la moindre insistance” (T-13.VII.13:1-2);

puis dans le manuel:

“Toute l’aide que tu peux accepter sera fournie et il n’est pas un de tes besoins qui ne sera comblé” (M-26.4:8).

Je me suis efforcée de comprendre cela dans le contexte du monde dans lequel je ne peux pas demander aux clients d’appeler, aux étudiants de s’inscrire à des ateliers, à vendre des livres, or j’ai besoin d’un revenu plus élevé. Le défi est dans la nécessité de n’avoir “pas besoin de faire quoi que ce soit”, dans le langage du Cours, de confier mes besoins au Saint-Esprit, et d’avoir confiance que “simplement” par le pardon et un petit désir d’être en paix, mes factures seront payées, en particulier quand je suis entourée des centaines de personnes qui triment quarante heures par semaine ou plus. Est-ce une dérobade si je laisse simplement le Saint-Esprit s’occuper de mes besoins, m’amener des clients ou vendre mes livres, pendant que je médite et me contente d’être heureuse?

 

R : Il y a d’autres voies spirituelles qui enseignent et préconisent cette approche, mais ce n’est pas ce que le Cours enseigne, même si les mots que vous citez, au sens littéral, semblent l’indiquer. L’idée principale est de se concentrer sur le contenu, non sur la forme. Le contenu, c’est qu’il y a une présence aimante, attentionnée et réconfortante dans notre esprit, et non pas le Divin Juge punitif dont nous ont parlé les religions, ni une présence comme Merlin le magicien qui concède un miracle à ceux qu’il en estime dignes. À la fin de la clarification des termes, dans la section sur le Saint-Esprit, Jésus nous aide à faire un pas au-delà de cela – comme il le fait à des dizaines d’autres endroits dans le Cours – en nous apprenant à faire la différence entre la forme et le contenu, l’expérience et la réalité, le symbole et la réalité:

“Il semble être un Guide à travers un pays lointain, car tu as besoin de cette forme d’aide. Il semble être tout ce qui répond aux besoins que tu penses avoir. Mais Il n’est pas trompé quand tu perçois ton soi pris au piège de besoins que tu n’as pas. C’est d’eux qu’Il voudrait te délivrer. C’est d’eux qu’Il voudrait te mettre à l’abri” (C.6.4:6-10).

Il est donc question de nous définir, ainsi que nos besoins, et nous serons toujours induits en erreur et piégés si notre point de départ est que nous existons véritablement comme des corps dans un monde physique. Toutefois, si nous nous rappelons que notre apparente vie corporelle est une fausse identité dont le but est de cacher notre véritable Identité en tant qu’esprit, alors nous considérerons nos besoins d’une façon différente. Nous nous rendrons compte que notre seul vrai besoin est de nous éveiller du rêve de séparation, de nous réunir à notre véritable Soi au Ciel, et que toute l’aide nécessaire pour le faire est déjà présente en nous. Le pardon devient alors notre seule fonction signifiante tant que nous croyons encore être ici (T-25.VI.5:3); et la seule prière signifiante que nous ne pourrions jamais prononcer serait celle pour le pardon, parce que, comme nous le dit Jésus,

“[...] ceux qui ont été pardonnés ont tout” (T-3.V.6:3).

Donc, accepter le but du Saint-Esprit signifie voir chaque aspect de votre vie comme une classe dans laquelle vous pouvez apprendre à identifier comment vous faites obstacle à la présence de l’amour dans votre conscience, et ensuite demander l’aide de votre Enseignant pour faire un autre choix. En partageant Son but, vous vous occupez alors des détails et obligations de votre vie de façon responsable, tout en apprenant que rien d’extérieur ne peut porter atteinte à la paix de Dieu en vous. L’attention prêtée aux détails de notre vie quotidienne nous procure des occasions infinies d’aller au-delà de la forme de notre vie et d’apprendre que nous partageons tous les mêmes intérêts; nous partageons tous le même système de pensée de l’ego et sa correction dans nos esprits justes. Voilà notre fonction particulière, et en raison de la manière dont nous avons échafaudé notre vie c’est le moyen le plus efficace pour défaire le système de pensée de séparation dans notre esprit, ce système étant la cause fondamentale de toute notre misère et de notre malheur. Demander au Saint-Esprit de régler ce qui va mal dans notre vie physique et psychique, c’est nous démettre de la responsabilité de notre malheur et par conséquent nous priver du seul moyen que nous avons de jamais défaire notre erreur et de nous unir à nouveau au glorieux Soi du Christ que nous sommes tous.

Il y a des sections dans le fascicule Le chant de la prière qui pourraient aussi vous aider, notamment la première “La véritable prière”. Nous avons aussi abordé des sujets similaires dans les Questions et réponses 72, 116, 259 et 266.

 

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