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Question 195 — Comment concilier le besoin de rivaliser avec les enseignements du Cours?

Q : Pour les athlètes, c’est grâce à la compétition que les factures se payent. Comment concilier le fait de battre les adversaires et s’efforcer quotidiennement d’y réussir encore mieux, comme le feraient par exemple les boxers ou les footballeurs? Je suis musicien, et si je laisse mon niveau de compétence glisser en dessous d’un certain seuil, je perds mon travail. Comment faire face au défi de la compétition et de la survie au quotidien, et ne pas être conscient du dualisme?

 

R : L’objectif de notre travail avec Un cours en miracles n’est pas d’aller au-delà de notre conscience du dualisme, mais de mieux nous rendre compte quel enseignant nous avons choisi pour nous guider dans notre quotidien, l’ego ou Jésus, et par conséquent si nous apprenons comment renforcer notre croyance en la séparation ou comment la défaire. Vu qu’il n’y a pas de hiérarchie d’illusions, nous pouvons apprendre nos leçons de pardon dans n’importe quelle activité. La concurrence se glisse à peu prêt partout en ce monde, parce que le monde n’est que l’image extérieure du système de pensée concurrentiel de l’ego dans notre esprit. L’ego est dans un état de compétition perpétuelle avec tout ce qu'il considère menacer son existence même. C’est pourquoi “Tue ou sois tué” (M-17.7:11) décrit pratiquement chaque dimension de l’existence physique et psychologique dans le monde, qui prend racines dans ce système de pensée.

Votre rôle en tant que musicien (la forme) peut donc être comprise comme une leçon par laquelle vous pouvez – si vous choisissez Jésus ou le Saint-Esprit comme enseignant – apprendre comment défaire la séparation que vous percevez normalement entre vous et vos collègues (le contenu). Vous vous exercez donc et faites tout ce que vous devez faire pour maintenir votre virtuosité (la forme), mais vous le faites avec Jésus ou le Saint-Esprit (le contenu). Votre but ne sera pas de battre les autres pour une certaine position, bien que la forme pourrait le faire croire. Votre but sera d’apprendre que vos intérêts ne sont pas séparés de ceux de n’importe qui d’autre, et que de gagner ou d’acquérir quelque chose aux dépens d’autrui n’a vraiment aucune valeur. Ainsi vous pouvez apprendre par exemple comment rivaliser pour être premier violon dans l’orchestre, tout en apprenant en même temps que la seule chose qui ait une véritable valeur est de vous voir vous-même ainsi que tous les autres dans l’orchestre comme faisant partie du seul Fils de Dieu. Autrement dit, vous le faites différemment. Ce qui aura changé, c’est votre attitude ou le contenu dans votre esprit. En fin de compte cela ne change rien si un musicien est meilleur qu’un autre. En principe, nous pouvons mettre le Cours en pratique dans n’importe quel rôle.

“Il n’y a pas d’ordre de difficulté dans les miracles. Aucun n’est ‘plus dur’ ni ‘plus gros’ qu’un autre” (T-1.I.1:1-2).

Il est donc tout à fait possible d’apprendre le Cours en tant que footballeur ou boxeur. Il y a eu de nombreux exemples d’athlètes professionnels qui ont pratiqué le sport d’une façon “courtoise” et se sont quand même trouvés classés parmi les meilleurs.

Pour finir, nous devons toujours nous méfier de juger notre progrès ou le progrès d’autrui sur la base de la forme, étant donné qu’il nous est impossible de voir notre propre chemin d’Expiation ou celui d’autrui en entier. Il se peut que jouer en ligne de défense dans une équipe de football soit le rôle qu’un esprit a choisi pour apprendre qu’une victoire est sans valeur ou que le corps est insignifiant. En principe on ne peut pas l’exclure. Par analogie, Krishna conseille à Arjuna dans la Bhagavad-Gita d’être le meilleur guerrier possible, parce que c’est son dharma. “Comment les immortels peuvent-ils mourir?”, voilà ce que Krishna rappelle à Arjuna préoccupé par le fait de devoir tuer.

 

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