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Question 302 — Selon le Cours, devrions-nous nier la réalité du corps ou non?

Q : Dans le deuxième chapitre du texte d’Un cours en miracles, Jésus dit:

“[…] il est presque impossible de nier son [celle du corps] existence en ce monde. Ceux qui le font se livrent à une forme de déni particulièrement indigne” (T-2.IV.3:10-11 ).

Puis dans la leçon 199 du livre d’exercices, il nous invite à nous dire aujourd’hui et tous les jours

“Je ne suis pas un corps. Je suis libre” ( L-I.199 ).

Comment puis-je faire la leçon tout en gardant à l’esprit l’énoncé du texte? Ken dit aussi que s’éveiller de ce rêve est un processus et que nous ne devrions pas essayer de brûler les étapes. J’ai l’impression qu’en disant “Je ne suis pas un corps. Je suis libre”, j’essaie de sauter des étapes. Où Jésus veut-il en venir?

 

R : Il faut garder certains points à l’esprit afin de pouvoir reconnaître le but qu’a Jésus quand il nous dit ou nous demande de faire des choses qui peuvent sembler se contredire les unes les autres dans différentes parties du Cours. Il sait que notre résistance à son message est encore grande et que nous ne serons pas réceptifs à tout ce qu’il a à nous dire. Pourtant ce serait nous rendre un mauvais service s’il ne nous disait pas très clairement où exactement il veut nous conduire et ne nous encourageait pas à nous joindre à lui dans sa façon de regarder les choses, car il en sait tellement plus que nous. Il est évident que Jésus sait que nous allons résister à ses enseignements plus radicaux quand il observe, à la fin de l’introduction du livre d’exercices:

“Certaines des idées que présente le livre d’exercices te paraîtront difficiles à croire ; d’autres te sembleront tout à fait surprenantes. Cela n’a aucune importance. Il t’est simplement demandé d’appliquer les idées de la manière indiquée. Il ne t’est pas demandé de les juger. Il t’est seulement demandé de les utiliser. C’est leur utilisation qui leur donnera une signification pour toi et te montrera qu’elles sont vraies. Souviens-toi seulement de ceci: tu n’as pas besoin de croire les idées, tu n’as pas besoin de les accepter, tu n’as pas même besoin de leur faire bon accueil. Il se peut qu’à certaines d’entre elles, tu résistes activement. Rien de tout cela n’a d’importance, et leur efficacité n’en est pas diminuée” (L-in.8:1-6; 9:1-3; les italiques sont les nôtres).

Et plus tôt, vers la fin du texte, alors qu’il nous donne des instructions sur la façon de prendre des décisions afin d’obtenir la journée que nous voulons vraiment, il nous met en garde,

“Et si tu trouves que la résistance est forte et le dévouement faible, tu n’es pas prêt. Ne lutte pas contre toi-même” (T-30.I.1:6-7).

Jésus nous présente donc ses enseignements sans compromis et qui représentent un vrai défi tout en admettant en même temps que nous ne sommes peut-être pas prêts à les accepter et que cela prendra du temps (voir par exemple, L-II.284). Mais il sait aussi que si nous lui permettions juste de mettre un pied dans la porte de notre esprit fermé, avant même de le savoir nous serions chez lui de l’autre côté. C’est parce qu’il y a déjà une partie de notre esprit qui sait et a accepté ce vers quoi il nous conduit, mais si nous croyions ne vraiment pas avoir le choix, notre résistance serait d’autant plus grande. Donc, une leçon comme la leçon 199 devrait être vue comme une invitation à accepter une perspective différente de nous-mêmes et du monde, mais jamais comme un appel à nier ce dont nous continuons à faire l’expérience comme notre réalité, aussi fausse soit-elle.

 

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