Question 357 — Et si la paix que j’essaie d’offrir n’est pas rendue?

Q : Pourriez-vous s’il vous plaît clarifier ce qu’entend Kenneth dans Les 50 principes des miracles d’Un cours en miracles (35^e principe) quand il dit: “Le don de ma paix sera donné à cette autre personne même si elle ne l’accepte pas” et “Ce qui se passe ensuite ne concerne que Jésus et l’autre personne.” Qu’en est-il si la personne avec qui je travaille n’est pas une étudiante d’Un cours en miracles et n’est pas du tout en contact avec l’amour caché en elle? Sous-entendu à cette question, il y a ma frustration et ma peur au sujet du fait que j’ai offert des dons à mon ex-petite amie avec laquelle la rupture s’est mal passée. Je la vois de moins en moins par les yeux de la peur et de plus en plus par les yeux de l’amour, mais je n’ai pas obtenu la réaction que j’avais espérée. Je ne comprends pas la signification de:

“Comme tu commences à reconnaître et à accepter les dons que tu as si librement offerts à ton frère” (T-17.V.15:1).

C’est ce que j’ai fait, je suis en train de croître et je suis enthousiaste; mais je suppose que mon rêve est qu’elle vienne vers moi et dise “Oh, à propos, j’ai fait l’expérience de cette nouvelle façon de te regarder” (bisous). Pouvez-vous me donner un petit éclairage là-dessus?

 

R : Quand on travaille avec ces enseignements, il est important de faire la distinction entre la forme et le contenu. Le “don de ma paix” vient de la décision que vous prenez dans votre esprit de ne pas voir vos intérêts à part de ceux de votre petite amie. Voilà le contenu. Ce n’est pas différent du “don de paix” que vous offrez à n’importe qui d’autre. Cela veut dire s’élever au-dessus de la particularité qui comporte toujours des intérêts séparés: vous voir dans le manque et voir l’autre qui possède ce que vous voulez et dont vous avez besoin. Dès que vous vous élevez au-dessus de la particularité – ne serait-ce qu’un instant – la séparation entre vous et l’autre disparaît; vous êtes en paix; et vous ressentez que cette paix vous englobe, vous et l’autre personne, ne faisant qu’un. Dans cet instant, tous les besoins et les attentes disparaissent simplement; cela n’a véritablement aucune importance que l’autre réagisse ou non. La forme ou l’expression du contenu pourrait varier d’un individu à l’autre, mais ce n’est pas ce qui compte. Voilà l’idéal vers lequel nous voulons nous développer. La leçon

“Quand je suis guéri, je ne suis pas guéri seul” (L-I.137)

peut aider dans ce contexte.

Du point de vue du monde, le but de la relation est d’obtenir ce que vous voulez – que votre petite amie fasse partie de votre vie afin que vous vous sentiez complet et comblé. Il est naturel de penser que tout serait merveilleux si seulement votre petite amie réagissait comme vous le souhaitez. Voilà comment nous abordons les relations dans le monde. Mais cette approche vient de notre esprit faux – ce qui ne la rend pas coupable ou mauvaise, et cela ne veut pas dire non plus que vous ne devriez pas rechercher une relation amoureuse. Si vous travaillez avec le Cours, vous devriez simplement être entièrement honnête quant au but de la relation pour vous maintenant; ensuite, demandez de l’aide si vous aimeriez que la relation ait un but différent.

Du point de vue du Saint-Esprit, le but de toute relation est d’être le moyen par lequel nous défaisons notre propre croyance à la séparation. C’est un processus qui se déroule dans notre propre esprit.

“Le Saint-Esprit, toujours pratique dans Sa sagesse, accepte tes rêves et les utilise comme moyen de t’éveiller. Tu les aurais utilisés, toi, pour rester endormi. J’ai dit plus tôt que le premier changement, avant que les rêves ne disparaissent, c’est que tes rêves de peur sont changés en rêves heureux. C’est ce que fait le Saint-Esprit dans la relation particulière. Il ne la détruit pas, Il ne te l’arrache pas. Mais Il l’utilise différemment, comme une aide pour rendre Son but réel pour toi. La relation particulière restera, non pas comme une source de douleur et de culpabilité mais comme une source de joie et de liberté. Elle ne sera pas pour toi seul, car en cela résidait sa misère. De même que sa non-sainteté la gardait à part, sa sainteté deviendra une offrande faite à chacun” (T-18.II.6).

Cela diffère évidemment totalement de l’approche du monde, où notre point de mire est de rendre notre vie dans le monde meilleure. Ce changement dans notre façon d’aborder toute chose est le but de l’entraînement dans les leçons du livre d’exercices. Cela prend du temps pour la plupart d’entre nous parce que ça semble aller à l’encontre de ce qui est devenu naturel pour nous. Il semble normal de penser que nous irons très bien dès que les conditions extérieures auront changé – dès que cette personne en particulier réagira comme je l’entends. Mais Jésus nous enseigne que cette attitude ne fait que renforcer notre problème au lieu de le résoudre. Elle renforce notre croyance à la réalité de notre manque, de notre angoisse et de notre malheur. Je le répète, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas avoir une relation. Cela signifie que le but en serait différent.

 

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