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Question 167 — Est-ce que les phénomènes comme des “déjà vu” et de“synchronicité” sont des activités de l’ego?

Q : J’ai souvent eu des “déjà vu”, l’impression d’avoir déjà été quelque part, qui par la suite s’est avérée être vraiment importante. Les circonstances dans lesquelles ces expériences se sont produites ont varié d’assez agréables jusqu’à être franchement désagréables ou éprouvantes, mais n’ont pas semblé avoir été en rapport direct avec l’expérience. Après coup, par contre, le résultat de ces situations était presque un soulagement ou même une bonne chose. Lire Un cours en miracles et les publications de Kenneth Wapnick m’a appris que nous faisons des expériences et croyons encore devoir faire des choix apparemment nouveaux, bien que le temps soit une illusion et que ce

“[...] monde est terminé depuis longtemps” (T-28.I.1:6).

Nous passons notre temps à

“[...] voir le voyage depuis le point où il s’est terminé […], revoyant mentalement ce qui s’est passé” (L-I.158.4:5),

c’est tout. Ma question est donc: quel est le rapport entre un déjà vu et le choix du film ou de l’axe temporel de l’ego ou celui du Saint-Esprit? Est-ce qu’un déjà vu est un reflet de l’esprit de l’ego collectif? Ou est-ce qu’il est peut-être un reflet d’avoir fait le bon choix grâce au “décideur” (ou “preneur de décision”) en dehors du temps et de l’espace et du monde duel des limitations de l’ego, aussi désagréables ou agréables que les circonstances semblaient être sur le moment? Et est-ce que le sentiment que cela nous est familier, pourrait être un écho de notre souvenir “lointain” ou inconscient de Dieu d’avant la séparation, lorsque nous tous ne faisions qu’un avec Lui en tant que Christ que nous sommes encore en réalité? Et est-ce qu’un déjà vu pourrait être un rappel ou un reflet en ce monde que nous sommes sur la “bonne voie” ou encore dans notre esprit juste? Où est-ce que je tire trop de conclusions de ces expériences? Et par rapport à cela: quel est le rôle des coïncidences ou de la synchronicité dans le monde de tous les jours, bien qu’encore illusoire?

 

R : Les expériences de déjà vu sont neutres en soi. Étant donné, comme vous le dites, que nous passons notre temps à

“[...] voir le voyage depuis le point où il s’est terminé […], revoyant mentalement ce qui s’est passé” (L-I.158.4:5),

toutes nos expériences pourraient donc être considérées comme étant potentiellement connues. Cela comprend les scénarios de l’ego de particularité ainsi que les scénarios du Saint-Esprit qui les corrigent. La plupart du temps, ce sera dans l’intérêt de l’ego de faire en sorte à ce que nous ne le reconnaissions pas consciemment, car ses défenses dépendent de la croyance à un temps linéaire qui ne va que dans une direction, du passé au futur.  Néanmoins, tout comme dans le cas de pouvoirs psychiques, de la réincarnation et de vies antérieures (M-24 et 25), c’est l’interprétation et le but que nous donnons à ces expériences qui déterminent si elles renforcent la particularité de l’ego ou le pardon du Saint-Esprit. Si vous avez trouvé que vos expériences ont présenté des occasions pour relâcher vos jugements et votre culpabilité, alors il y a eu un désir de votre part de les laisser servir ce but. Mais elles peuvent tout aussi facilement être utilisées pour s’occuper davantage du passé et de relations précises et particulières.

En ce qui concerne la coïncidence ou la synchronicité, tout a un rapport avec tout et est étroitement lié à tout, vu qu’un seul esprit a écrit tous les scénarios. Ce n’est qu’à cause de notre investissement continu à voir la séparation et des différences que nous ne reconnaissons pas le fil conducteur dans toutes nos expériences. Lorsque nous constatons des coïncidences, nous pouvons les utiliser pour le but soit de l’ego soit du Saint-Esprit. Nous avons toujours le choix. Lorsqu’elles servent le but du Saint-Esprit, elles sont des rappels que les décisions se font à un niveau dont nous ne sommes normalement pas conscients et contestent donc la vue de l’ego qui veut que notre réalité se limite à ce monde physique. Mais là encore, s’en préoccuper peut aussi servir le but de particularité de l’ego.

Que nous ayons affaire à un déjà vu, à la synchronicité, à des vies antérieures ou à des pouvoirs psychiques, dans chaque situation et toute circonstance “la première chose à considérer” est donc:

“Qu’est-ce que je veux qu’il en sorte? À quoi cela sert-il?” (T-17.VI.2:1-2)

Si nous avons pour but de regarder au-delà de la particularité et des jugements mesquins du monde, l’Aide dont nous avons besoin nous soulèvera au-dessus des limites de l’ego que nous nous sommes imposées à nous-mêmes, jusqu’à un endroit où nous pouvons reconnaître le but que nous partageons avec chaque frère et éprouver la joie de notre connexion avec la Filialité tout entière.

 

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